Empreintes urbaines de vies humaines

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Détail du travail en cours

Empreintes urbaines de vies humaines

Détails de mon travail actuel. Huile sur panneau contreplaqué.

Dans mon prochain travail, je m’interroge sur la solitude sociétale que je mets en parallèle avec les nouveaux systèmes d’exploitation et de « communication » d’aujourd’hui.
Je cherche à mettre en perspective des traces, empreintes, des formes d’inscriptions humaines sur les murs des villes. Prendre des morceaux de solitude contemplés sur nos murs pour les transposer sur mes toiles.
Après une discussion avec Erwan Tanguy- Auteur, il partage avec moi trois de ses textes qui me permettront de faire évoluer ma démarche mais surtout de lui emprunter/empreintes des phrases « coups de poings » permettant, peut-être de donner plus de force, de corps à mon travail plastique.

« Je suis en désintoxication des machines » (Non le téléphone ce n’est pas la même chose ; la voix c’est encore proche du corps) est un passage du monologue : « Ce soir je n’ai pas peur » de Erwan Tanguy. Une réflexion sur la solitude qui selon moi peut-être directement mise en parallèle avec ces empreintes de vies humaines anonymes que l’on retrouve en bas de chez nous.
Dans ce monologue une femme s’expose, elle nous parle, elle nous dévoile progressivement son intime solitude. Enfin elle nous avoue s’être abandonnée à cette rencontre virtuelle, sans corps, sans autre….Un vide, une solitude….Elle parle pour couvrir sa voix.

Qui nous parle en silence, en général la nuit sur les murs de nos villes ?
Je me souviens alors du « ça a été » de Roland Barthes sur la photographie : il est presque concurrencé par les écrits sur les murs autant que l’être l’humain peut l’être par sa Machine virtuelle.
La question reste néanmoins authentique : « Pourquoi est ce que je vis, ici et maintenant ? ». L’idée de Barthes selon laquelle une photo procure une certitude qu’aucun écrit ne peut donner, amplifie cette solitude postée sur nos murs.

Un Mur, Un Vide, une Solitude : « Je serai la mémoire de ton passé. »

Le film « Her » de Spike Jonze explicite les liens d’un humain avec un système d’exploitation.
C’est bizarre d’exprimer des émotions à son ordinateur, vous ne trouvez pas ?
« Tu fréquentes ton ordinateur ? Cela me bouleverse de voir à quel point tu fuis les vraies émotions. Tu as toujours voulu avoir une femme sans les défis d’avoir à affronter quoi que ce soit de réel » Phrase tirée d’un dialogue du film(….)
Août 2014.